Les éléments mentionnés dans ce dossier sont issus d’un rapport disponible sur le site du ministère de la transition écologique et de la cohésion des territoires : https://www.statistiques.developpement-durable.gouv.fr
Le calcul de l’empreinte carbone par le Service des données et études statistiques (SDES) couvre le CO2, le CH4 et le N2O qui représentent 96 % (en équivalent CO2) des sept GES pris en compte pour le protocole de Kyoto : le CO₂, le CH₄, le NO₂, le SF₆ (hexafluorure de soufre), les HFC (hydrofluorocarbures), les PFC (perfluorocarbures) et les NF₃.
En 2021, l’empreinte carbone de la France est estimée à 604 millions de tonnes équivalent carbone (Mt CO₂ eq). Celà représentre 1,6 % des émissions mondiales émises chaque année, estimées à environ 37 milliards de tonne CO₂ eq.
Cela représente une empreinte carbone de 8,9 tonne équivalent carbone par habitant.
Cette empreinte carbone est composée pour 51% par les importations de produits.
Les émissions de CO₂ (dioxyde de carbone) pèsent pour 78% du total, les émissions de CH₄ (méthane) pour 15% et celles de NO₂ (dioxyde d’azote) pour 7%.
Evolution de l’empreinte carbone de la France de 1995 à 2022 :
Le graphe suivant montre l’évolution de l’empreinte carbone en Mt CO₂ eq entre 1995 et 2021. On constate un trend globalement décroissant de l’empreinte carbone notamment depuis 2005, aussi bien au niveau de l’empreinte globale que de l’empreinte par habitant. L’empreinte carbone en 2021 a diminué de 9% par rapport à celle de 1995.
Dans le détail, on peut faire les constats suivants :
- Un maximum atteint en 2005 à 694 Mt CO₂ eq ;
- Une baisse régulière entre 2010 et 2016, où l’empreinte tombe à 609 Mt CO₂ eq ;
- Une stabilisation à un niveau de 620 Mt CO₂ eq entre 2017 et 2019 ;
- La baisse historique de 9% en 2020 (563 Mt CO₂ eq), liée à la crise COVID ;
- La remontée de 7,4% enregistrée e 2021 suite à la reprise économique post COVID.
Il est intéressant de noter que depuis 1995, les émissions intérieures ont diminué de 27% alors que les émissions liées aux importations ont augmenté de 20%.
Décomposition de l’empreinte carbone par poste de consommation en 2018 :
Le graphe suivant montre la décomposition de l’empreinte carbone par poste de consommation en 2018. Il met en évidence le poids des déplacements, de l’habitat et de l’alimentation.
Comparaison internationale d’empreintes CO₂ en 2018 en t CO₂ par habitant au niveau des pays de l’OCDE (CO₂ d’origine énergétique uniquement) :
L’OCDE calcule une empreinte carbone en s’appuyant sur un périmètre de GES plus restreint (CO2 énergétique uniquement) que celui de l’indicateur français (CO2, CH4, N2O). La méthodologie de calcul de l’empreinte n’est pas non plus identique à celle de la France.
Le graphe suivant montre la comparaison des empreintes carbone par habitant pour différents pays de l’OCDE pour l’année 2018. On constate que l’empreinte carbone de la France (6,8tCO₂/habitant) est inférieure à la moyenne européenne (7,8t CO₂/habitant), de l’Allemagne (10,4t CO₂/habitant) mais supérieure à la moyenne mondiale qui s’établit à 4,1t CO₂/habitant. Avec 17,8t CO₂/habitant, les Etats-Unis occupent le haut du pavé.
Comparaison internationale des émissions de CO₂ dues à la combustion d’énergie :
Si le graphe précédent donne une idée des habitants les plus émetteurs de CO₂, le graphe suivant montre la répartition actuelle des émissions de CO₂ une fois intégrée le niveau de population.
Le poids de la Chine et l’émergence de l’Inde prennent alors une toute autre ampleur.
Ce graphe montre également les trends observables au niveau des principales zones géographiques, avec depuis les principaux émetteurs vers les moins émetteurs actuels :
- L’énorme croissance de la Chine entre 2000 et 2010, qui tend à se stabiliser à un niveau d’environ 10 Gt CO₂ par an ;
- La décroissance après un maximum dans les années 2000-2008 du continent Nord-Américain, avec des émissions d’environ 6-7 Gt CO₂ par an ;
- La décroissance continue et régulière de l’Europe avec des émissions de l’ordre de 4 Gt CO₂ par an;
- La croissance régulière, mais plus modérée de l’Inde avec un niveau d’émission d’un peu plus de 2 Gt CO₂ par an ;
- La relative stabilité à un niveau assez faible de l’Afrique, autour de 1 Gt CO₂ par an.